Journée ALTO sur le site agroforestier de Restinclières, mardi 15 juin 2021

Journée ALTO sur le site agroforestier de Restinclières, mardi 15 juin 2021

Dans le cadre du projet Dephy EXPE Ecophyto ALTO, une trentaine de personnes ont participé à la journée du 15 juin 2021. Dix des 14 partenaires du projet étaient ainsi représentés, ainsi que des pilotes des projets EXPE SYSNOIX et SYDRA.

Animée par Pierre-Eric Lauri, Lydie Dufour, Marie Dohen et Jérôme Chappot (INRAE UMR ABSys Montpellier, pilote du dispositif), la matinée a permis de découvrir le site de Restinclières (https://umr-absys.cirad.fr/l-unite/dispositifs-experimentaux) en se rendant sur la parcelle ALTO, et de visiter le dispositif expérimental agroforestier qui associe noyers à bois, pommiers et couverts du sol (légumineuses, bandes fleuries), ainsi que des romarins implantés au pied des pommiers https://umr-absys.cirad.fr/content/download/4149/31272/version/1/file/Livret+ALTO+Restincli%C3%A8res_Fr+16.03.2020.pdf

Installé depuis 2016, ce dispositif permet d’évaluer les effets des arbres forestiers (implantés avant les pommiers) sur la phénologie, la croissance et la production des pommiers, ainsi que sur ses principaux bio-agresseurs et sur les auxiliaires. En zone méditerranéenne, ce type d’agroforesterie trouve son intérêt pour limiter les extrêmes de température ainsi que les brûlures sur fruits dues aux températures élevées ; l’essence noyer, qui débourre tard, ne limite la lumière pour les pommiers que tardivement, à partir du mois de mai. Plusieurs modalités d’association ont été testées : plantation sur le rang de noyers, plantation entre rangs de noyers, et plantation sans noyers (modalité témoin). La distance entre arbre forestier et pommier est une des composantes-clé de l’association qui demande de trouver le compromis entre bénéficier de l’ombrage mais ne pas concurrencer trop fortement le fruitier pour la lumière, ce qui limite la nouaison et la production.

L’après-midi a été consacrée à un travail collectif sur l’évaluation multicritère de systèmes multi-production à base de fruitiers. Les ateliers (en extérieur) ont permis de poser différents regards sur les performances de ces systèmes et de les qualifier : complexes, épanouissants, incertains, autonomes, résilients, demandeurs en connaissances et expertises... Ils questionnent également l’organisation du travail et les structures d’exploitation agricole, le lien avec les consommateurs ou encore la valorisation de leurs productions par l’aval, ces productions incluant bien sûr fruits et diverses productions agricoles, mais également des services écosystémiques... Cette session de travail a constitué la première étape d’une démarche d’évaluation dédiée à ces systèmes multi-production, coordonnée par Aude Alaphilippe (INRAE Gotheron) : à suivre !

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